Rock [8/10]
2014 @ La Baleine/Klonosphère
Stereotypical Working Class est un quatuor lyonnais formé en 1999, il y a maintenant 15 ans. Depuis lors, le groupe n’a pas chômé. Leur biographie fait état d’une tournée américaine traversant 11 Etats, une date au Sziget Festival (notamment), des tournées en veux-tu en voilà, des premières parties colossales, des passages dans des studios ayant accueillis quelques pointures… Et aujourd’hui ils nous présentent leur quatrième album enregistré, mixé par Fabrice Boy et masterisé par Fred Kevorkian (Sonic Youth, The National, Drowning Pool). Un pédigrée qui en dit long et qui invite à prendre la bête très au sérieux. Stereotypical Working Class distille un rock efficace, énergique, agressif et entraînant à la fois. Les riffs sont pêchus, incisifs, avec de jolies sections rythmiques qui frôlent parfois les frontières du metal (à l’image de « Walking Over You »). C’est sans aucun doute sur scène que leur musique doit prendre toute sa dimension. Ils savent apporter la touche de mélodie qu’il faut sans tomber dans les clichés du genre. Le chant clair s’insère quant à lui parfaitement avec puissance et justesse. Il me rappelle parfois l’époque des groupes de punk/rock californien qu’on a pu connaître il y a 10/15 ans. Les titres « The Best That I Can » ou « Perfect Frame » sont assez représentatifs de ce point de vue. Rassurez-vous si vous étiez allergique à ce type de chant, Martin a une voix qu’il sait suffisamment varier pour ne jamais s’enfermer dans le carcan parfois irritant du genre… Si le groupe ne cherche pas à faire la musique la plus originale qui soit, il cherche résolument à faire les compositions les plus abouties possibles, et il y arrive haut la main. Résultat, leur musique est abordable par le plus grand nombre, c’est ce qui peut faire leur faiblesse si vous n’aimez pas avoir l’oreille facile, mais c’est ce qui fera leur force tant leurs compositions sont léchées.
Stereotypical Working Class gagne clairement à être connu au sein de cette scène qui peine à trouver ses leaders. A n’en point douter, avec Every Cloud Has A Silver Lining les quatre garçons ont les épaules d’en faire partie. Puissant, passionné et terriblement aguicheur !
[poll id= »7″]
